SAUVEGARDER NOTRE JUSTICE PENALE DES MINEURS
On aura tout entendu pendant cette campagne électorale. Et ce n’est pas fini ! Une justice supposément laxiste, inefficace et portant une « culture de l’excuse ». Vieux poncifs démagogiques !
C’est tout le contraire qui se joue. Loin des faits divers sordides médiatisés et exploités politiquement, le dispositif français de justice pénale des mineurs sanctionne et éduque à la fois grâce a une organisation éprouvée qui maille le territoire hexagonal et les outre-mer.
Réunis à Paris en fin de semaine nos cadres ont planché sur l’actualisation de notre plaidoyer. Une occasion de redire avec force nos convictions partagées :
- la nécessaire primauté de la réponse éducative qui ne s’oppose pas à la sanction,
- l’indispensable spécialisation d’une justice des mineurs,
- l’application d’un droit spécial depuis le système pénal à l’application éventuelle d’une excuse de minorité qui est tout le contraire d’une « culture de l’excuse ».
Alors soyons fiers de notre Protection Judiciaire De La Jeunesse dans ses deux composantes publique et associative.
Nous œuvrons en outre pour notre part à :
- Limiter chaque fois que possible le recours à la prison (possible dès l’âge de 13 ans),
- Diversifier encore les réponses,
- Accompagner la professionnalisation.
Mais il faut :
- Cesser de laisser penser que seules la police et la justice pourraient traiter la délinquance,
- Adapter les réponses dans un équilibre entre prévention, répression et cohésion sociale,
- Mieux accompagner et prévenir les sorties « sèches » de l’ASE et de la PJJ.
Groupe SOS Jeunesse Toujours faire rimer sanction et éducation parce que personne ne naît délinquant