Les très nombreuses réactions au post titré : “Enfants dangereux ou enfants en danger” incitent à revenir sur un point abordé.
La délinquance des mineurs n'augmente pas. Elle diminue. Elle ne cesse de diminuer en France depuis plus de dix ans, selon les données du ministère de l'Intérieur sur les auteurs d'infractions.
Tous types d'actes confondus, du vol à la tire à l'homicide, le nombre de mineurs mis en cause par les services de police et de gendarmerie est passé de 100 000 par an au début des années 1990 à 200 000 à la fin des années 2000'. Mais au cours des dix dernières années, le chiffre a fortement diminué pour revenir à 121 000 en 2023.
Quant à la part des délits commis par les mineurs, elle n'a quasiment jamais cessé de diminuer, de 22 % au plus haut en 1998 à 12 % en 2023.
Et concernant un supposé rajeunissement de la délinquance juvénile, rien ne permet non plus de parler de croissance de la violence des mineurs. Ainsi le nombre de mineurs de moins de 13 ans mis en cause s'est fortement réduit.
Contrairement aux assertions de certains élus relayés par des médias complaisants qui font un large écho à des faits divers sordides.
Alors traiter efficacement les causes ou exploiter politiquement les conséquences ? A chacun de voir !
Groupe SOS Jeunesse des stratégies de traitement de la délinquance juvénile